Si le jardinage est passe-temps pour certain, c’est une vraie corvée pour d’autres. Peu importe de quel côté on se situe, il est impossible de se soustraire à son entretien. Si vous avez la possibilité de confier cette tâche à un professionnel vous vous libérerez de nombreuses contraintes : tonte de la pelouse, désherbage, débroussaillage et surtout de l’évacuation des déchets verts. Si nous avions auparavant le droit de les brûler dans le jardin, depuis 2011 l’interdiction est formelle.
Découvrez dans notre article les raisons de ce changement de cap ainsi que les alternatives pour jeter les déchets verts en toute légalité.
Définir les déchets verts
L’entretien des espaces verts et des jardins privés génère de nombreux résidus d’origine végétale que l’on appelle plus couramment les déchets verts. Chaque année en France des tonnes et des tonnes de ces détritus sont produits avant d’entrer dans les filières de la revalorisation ou d’être détruits.
Sont considérés comme déchets verts :
- L’herbe tondue ;
- Les fleurs fanées ;
- Le feuillage et les branches coupées ;
- Les branchages, les brindilles et les feuilles mortes ;
- Les résidus produits à la suite d’un élagage ;
- Les épluchures et légumes et de fruits.
Une interdiction de brûler les déchets verts dans le jardin en vigueur depuis 2011
Pour éliminer les herbes coupées et autres broussailles, nous n’avons désormais plus le droit de les brûler à l’air libre ou dans un incinérateur. Le Code de l’environnement est formel sur la question qui est détaillée dans la partie « collecte des déchets ». Elle recommande le recours à des alternatives moins dangereuses. Car ce qui pèche, ce sont principalement les nuisances produites à la suite d’un feu : trouble du voisinage, fumées, odeur, pollution de l’air…
La combustion des déchets verts, surtout lorsqu’ils sont très humides, est particulièrement nocive pour l’environnement et la santé des êtres humains. Elle libère des particules fines composées de substances chimiques qu’il est préférable de ne pas respirer.
Un autre risque considérable est ainsi écarté, celui des incendies. Lorsque l’on brûle des déchets verts à domicile, il arrive que le feu prenne des proportions difficiles à maîtriser. Pour peu que la distance entre l’incinérateur et les arbres ne soit pas suffisante, les flammes peuvent se propager très rapidement et causer de multiples dégâts.
Des dérogations sont possibles
Si l’interdiction de brûler les déchets verts dans son jardin concerne tous les particuliers, le Ministère de la transition écologique autorise cependant des dérogations dans des cas très précis :
- Si votre commune ne possède pas de déchetterie ou d’alternative pour la collecte des déchets verts.
- Si une obligation de débroussaillement est en vigueur dans votre commune ou si un plan de prévention des risques incendies de forêt y est déployé (notamment dans les régions chaudes et sèches où le risque d’incendie est accru).
Les solutions pour évacuer les déchets verts sans les brûler
Brûler des déchets verts dans son jardin est passible d’une amende allant jusqu’à 450 euros. Si vous constatez un feu près de chez vous, vous pouvez faire un signalement en contactant directement votre mairie. Pour pallier l’interdiction, tournez-vous vers des alternatives :
- Procédez au déchiquetage des déchets puis utilisez-le pour faire du compost et alimenter un potager par exemple ;
- Déposez vos déchets verts en déchetterie ;
- Faites appel à des entreprises spécialisées dans la valorisation des déchets verts.