La notion d’économie circulaire est très récente. Elle s’oppose aux modèles économiques actuels qui sont basés sur la croissance et la production massive qui mènent à un gaspillage des ressources de la planète. L’économie circulaire prône une utilisation raisonnée et rationnelle des ressources naturelles et de l’énergie.
L’économie circulaire est l’opposé de l’économie linéaire dont la ligne directrice est produire le plus possible pour obtenir un taux de croissance maximal. Et qui conduit à un gaspillage des ressources et de l’énergie sans se préoccuper des conséquences.
Cette philosophie n’est réellement viable qu’à la condition qu’elle soit voulue par les dirigeants politiques et acceptée par les industriels. Elle est actuellement embryonnaire et n’est l’initiative que de particuliers et d’associations qui montrent le chemin. Très rares sont les entreprises qui jouent le jeu.
Ce sont donc les consommateurs qui sont le plus faciles à convaincre. Pour que l’économie circulaire soit pérenne il faudrait que les producteurs et les consommateurs agissent comme suit :
Pour les producteurs de biens et de services :
- Produire des biens sans gaspiller, ce que l’on appelle aussi l’éco-conception. L’idée consiste à prendre en compte l’impact environnemental d’un produit dès sa conception. De manière à ce que sa réparation soit simple et rapide et que sa déconstruction ou son recyclage soit facilité.
- Supprimer l’obsolescence programmé, pour rallonger la durée de vie des objets. Produire des objets de manière à ce qu’il soit réparables (ce qui est l’opposé du mode de production actuel qui vise à remplacer un article dès la 1ère panne et à ne pas stocker les pièces de rechange)
- Pour les industriels, produire en priorité à partir de matières première recyclées pour ne pas piller à outrance les ressources de la terre. Et réduire au maximum le gaspillage d’énergie tout au long de la chaine de production.
- Sans entrer dans les détails, il est également essentiels que les entreprises et les collectivités territoriales adoptent cette manière de faire. Les rebuts de l’un pouvant être la matière première de l’autre. La chaleur dégagé par l’activité de l’une pouvant être récupérée par l’autre, pour sa production ou bien pour chauffer des locaux, ou une piscine.
Pour les consommateurs :
- La généralisation de se que l’on appelle la seconde vie des appareils. Ce qui consiste à ne pas jeter un objet devenu inutile pour soi, mais plutôt à le donner ou le revendre.
- La consommation responsable. Cela consiste pour les consommateurs à privilégier les articles d’occasion ou bien ceux qui ont été conçu en tenant compte de leur impact sur l’environnement et dont la durée d’utilisation a été optimisée.
- La mutualisation des besoins aussi bien pour les industries entre elles que pour les particuliers. Y compris pour les agriculteurs pour lesquels cela n’est pas nouveau puisqu’il mutualisent depuis déjà longtemps certaines machines agricoles.
- Dissocier la possession et l’usage : C’est à dire se poser les bonnes questions lorsque l’achat d’un objet est envisagé. En effet il est souvent possible de mutualiser des appareils ou bien de ne le louer que lorsque l’on en a ponctuellement besoin. L’intérêt étant de mettre moins d’appareil sur le marché et d’en faire diminuer la production. On pourrait citer comme exemple le fait de n’avoir qu’un ordinateur par foyer. Ou bien acheter une remorque à plusieurs. D’ailleurs d’une certaine façon le covoiturage de plus en plus en vogue correspond à de cette manière de voir les choses.
Il semble que les consommateurs se tournent de plus en plus vers cette « philosophie ». Le plus dure sera de convaincre les entreprises et surtout les multinationales pour qui le maitre mot est toujours plus de profits, toujours plus de production. Ainsi que les gouvernements dont l’indice essentiel de réference est celui de la croissance.